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Motherhood in Western Europe

Insights from Western European Mothers

The changing face of motherhood — Western Europe

The accompanying reports combine a review of existing literature with an analysis of original quantitative data derived from a poll of 9,582 mothers from 12 countries in Western Europe, making it one of the largest studies of this kind ever conducted

Child Obesity and Health

An analysis of the latest available data from the Health Survey for England (HSE)

Child Obesity and Health — download the full report in pdf format

In this ‘National Childhood Obesity Week’, the SIRC report, Children, obesity and heath: Recent trends, holds up a true mirror, accurately reflecting the trend towards slimmer, healthier children. more

The Future of Freemasonry

An examination of the role of Freemasonry in the 21st century

Freemasonry

This report is, as far as we know, an account of the first ever study that has been commissioned by Freemasons from a non-Masonic body. None of the SIRC members involved in the project are Freemasons, a fact that evoked surprise and welcome in equal measure from the Lodge members we met. more

The Changing Face of Motherhood

Insights from three generations of mothers

Motherhood

The report seeks to answer some specific questions about the changing face of motherhood and determine the extent to which modern ‘solutions’ to motherhood are more or less beneficial than the solutions of the past. more

Pour vivre vieux, mangeons heureux

By Dr Desmond Morris

Aujourd'hui agé de 73 ans, l'antropologue britanique Desmond Morris est l'auteur du célèbre singe nu.

Un jour que sa mère se délectait d'oeufs au bacon dégoulinants de graisse, elle lui a fait remarquer que, si elle s'obstinait à négliger les conseils des diététistes, elle mourrait jeune. Cela peut sembler cruel à dire à une mère, mais la sienne avait à l'époque 99 ans ! Elle avait traversé la plus grande partie du siècle sans jamais s'inquiéter de savoir si certains aliments étaient mauvais pour elle.

Ça avait bon goüt, donc c'était bon pour la santé. Point final. Je crois que c'est cette attitude seraine face à la nourriture qui l'a maintenue dans une forme si resplendissante.

Manger sans être rongé par le remords facilite la digestion. Au contraire, grignoter du bout des dents une feuille de laitue en se culpabilisant à l'idée de reprendre une cuillerée de yogourt allégé gâche les plaisir de la table. Votre système se rebelle, et les maigres bienfaits que vous pourriez tirer de ces privations à la mode sont largement éclipsés par les ravages du stress que vous vous infligez.

Les gourous de la santé croient de leur responsabilité sociale de nous dire ce que nous devrions manger ou pas. Leur argumentation pèche par deux défauts. Premièrement, ils changent d'idée comme de chemise : un aliment banni une année devient miraculeusement bon pour la santé l'année suivante. Deuxièmement, tous semblent avoir oublié que l'évolution de l'espèce humaine a fait de nous des omnivores et que c'est en mangeant de tout que nous avons finalement eu le dessus sur nos rivaux, les animaux. Donc plus notre nourriture sera variée, mieux nous nous porterons. Comme notre appareil digestif peut se débarrasser facilement des surplus, une alimentation variée lui permettra de n'utiliser que ce dont il a besoin.

Alors, pourquoi tant de gens souffrent-il aujourd'hui d'obésité, d'indigestion et autre troubles alimentaires ? La réponse est à rechercher dans notre style de vie. Si nous restons inactifs, nous devrions avoir moins faim et, par conséquent, manger moins. Mais il y a tellement de citadins inactifs qui vivent dans un état de tension extrême qu'il n'y a rien de surprenant à ce que leur système digestif réagisse mal. Et, s'ils se mettent à compenser en se suralimentant, ce n'est pas parce qu'ils ont faim, mais bien parce qu'ils sont stressés.

La nourriture est faite pour être dégustée, savourée et digérée à loisir. Si l'on se fie aux statistiques, je devrais être mort depuis 10 ans déjà. J'ai donc profité de mes dernières années pour tenter au moins une fois toutes les expériences culinaires possible et imaginables … et je suis toujours là. C'est peut-être dü en partie à mon profond mépris pour toutes les règles de santé édictées par les experts.

Quand sa mère a été sur le point de quitter ce monde ( juste à temps, disait-elle, pour évité à la reine d'avoir à lui envoyer le télégramme de félicitations réservé aux centenaires ), elle lui a demandé si quelque chose lui ferait plaisir. « Un gin tonic, a-t-elle dit. Si je dois absolument partir, autant le faire avec un petit remontant.»